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Lecture : ces livres incontournables de l'été à emporter en vacances avec vous

Il manque encore une chose dans vos bagages : le (ou les) livre(s) qui vous accompagnera tout cet été.

Nous avons sélectionné pour vous quelques lectures incontournables, des récits personnels aux romans belges.

La plus attendue : Anne Sinclair

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Elle compose avec son passé, en quelque sorte. Mais aurait préféré ne jamais avoir à le faire. Car, comme elle le dit en préambule de ces 375 pages : « Je me suis longtemps refusée à imiter les confrères qui publient leurs Mémoires, persuadés que leur moi mérite exhibition et que les épisodes de leurs vies personnelle et professionnelle suscitent l’intérêt. » Sauf que, bien malgré elle, il y a 10 ans presque jour pour jour – le 14 mai 2011 signe le début de l’affaire DSK avec son arrestation à New York –, elle s’est retrouvée à la une de milliers de journaux et magazines. Elle qui avait « essayé de (se) tenir le plus possible à l’écart du monde des people », là voilà plus que jamais sous les spotlights. Pourtant, Anne Sinclair le répète à qui (et c’est à peu près tout le monde) continue de lui demander : non, elle ne savait pas, ne savait rien. Ce n’est qu’après l’explosion de l’histoire du Carlton de Lille et les SMS scabreux révélés par le « Monde », que la journaliste met fin à son couple. « On m’a reproché, non sans raison, d’être restée. J’aurais pu (dû), cette fois, partir », écrit-elle. « Trois fois, je l’ai tenté, sans y parvenir. Je n’en avais plus la force. Ni le courage, jusqu’au moment où j’ai senti que j’allais sombrer. Notre histoire se terminait dans un cloaque. »

Ces passages, on comprend qu’Anne Sinclair aurait préféré ne pas les coucher sur papier. Mais le documentaire de Netflix, « Chambre 2806 » dans lequel apparaissait Nafissatou Diallo, diffusé à l’automne dernier, a eu raison de son silence. Il fallait qu’elle donne, enfin, sa version. Cependant, précise-t-elle, que les lecteurs « qui guettent des révélations passent leur chemin. Je refuse la tyrannie de la transparence, à laquelle toute vie dans la lumière doit se plier. » Pas de détails croustillants ici donc, mais le récit d’une vie riche, et pas que de sa période la plus chaotique, écrit de la plume intelligente et délicate d’une femme qui a toujours forcé le respect.

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« Passé composé »

Anne Sinclair

Ed. Grasset

Le plus feel good

Fabienne Blanchut a déjà fait ses (belles) preuves en littérature… enfantine. Ses collections de romans garnissent les étagères des plus petits. Au tour des « grands », maintenant, de s’évader au rythme de la plume de cette écrivaine française, installée à Bruxelles depuis de nombreuses années. Et pour ses débuts dans le monde littéraire des adultes, on peut dire que Fabienne Blanchut a trouvé LE sujet qui fait du bien : un jour dire « merde » (enfin, sans vraiment le prononcer) à tout. Zabou a 62 ans, est mariée et grand-mère et, le jour de son anniversaire, a comme un déclic : et si la vie était ailleurs ? Si, comme une ado, elle fuguait, pour vaincre l’ennui, pour s’amuser à nouveau ? Voilà un roman jubilatoire, qui fait du bien à chaque page.

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« Maman ne répond plus ! »

Fabienne Blanchut

Ed. La belle Étoile

La plus anticonformiste : Alessandra Sublet

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« Je sais que c’est possible, moi j’y suis arrivée et je sors de nulle part », dit-elle. Alessandra Sublet voulait réussir, elle y est parvenue. Oui, elle a bidonné son CV, a vécu aux États-Unis avec une fausse carte de sécu, a été GO voile au Club Med sans la moindre notion de navigation mais ça, c’est pour l’anecdote, drôlissime, il faut le souligner. Le livre de l’animatrice de TF1, « J’emmerde Cendrillon », est surtout un délicieux et franc témoignage, sur un parcours de vie peu conventionnel et inspirant, d’une femme, mère, bien dans ses baskets et qui a toujours su s’affranchir du regard pesant de la société.

Votre livre aborde la réussite – la vôtre – sans emprunter les chemins « conventionnels ». La réussite, c’est quoi selon vous ?

C’est l’épanouissement de soi. On réussit quand on est bien dans ses baskets, professionnellement et personnellement. La réussite pour beaucoup de gens est synonyme d’argent. Ce n’est pas ça la réussite. C’est : est-ce qu’on est allé là où on en a envie d’aller ?

Mais il faut se donner les moyens d’y arriver...

Exactement. Si vous ne vous donnez pas les moyens, forcément vous finirez à un moment ou un autre dans la frustration. Et la vie n’est pas faite pour ça. Comme je ne suis ni coach, ni psychologue, la seule façon de décomplexer les gens pour dire qu’ils peuvent le faire, c’était de me servir de mon parcours pour dire « regardez, on peut y arriver ! » Ce n’est pas une question d’argent, de milieu social,…C’est une question de tempérament bien sûr, mais aussi décision, de choix. C’est difficile de faire des choix, mais nécessaire. C’est difficile d’être en accord avec soi-même. Moi, mon manque de culture, c’est quelque chose que j’ai toujours assumé. Mais ça veut dire quoi, « manquer de culture » ? Chacun voit midi à sa porte et encore une fois, c’est le jugement des autres qui vous renvoie ça.

À votre retour (forcé) de New York, après avoir bossé sur MTV, vous avez appelé non-stop toutes les boîtes de production de télé françaises pour leur demander s’il n’y avait pas une place pour vous car vous vouliez faire de l’antenne. Qu’est-ce qui vous attirait à ce point dans ce métier d’animatrice ?

Ce n’est pas du tout la reconnaissance ou la notoriété. C’est en déambulant chez MTV que je me suis rendu compte à quel point ce métier me permettait de rencontrer des gens intéressants. J’ai eu un déclic, c’est là où je devais être, là où j’allais m’amuser. C’était inattendu pour moi. C’est comme quand vous rencontrez un homme ou une femme et que vous vous dites : « c’est le bon (la bonne) ». 

C’est important de ne pas renvoyer que l’image de la nana sûre d’elle

Quand on vous licencie à l’époque de « Combien ça coûte ? » (TF1), vous osez rétorquer au patron qu’il y aura une place pour vous ailleurs. Vous pensez alors avoir signé votre arrêt de mort, mais vous êtes aujourd’hui une de stars de TF1…

En vrai, je pense que c’est la vie de tout le monde. Si demain vous posez votre vie, votre parcours sur un bout de papier, vous verrez que plein de fois vous avez rebondi. Non, il ne faut pas se laisser faire, d’abord. Ensuite, c’est en écrivant que je me suis dit « j’ai eu raison ». Et toutes ces fois où on a eu raison, c’est ça qui donne confiance. Mais il ne faut pas rêver, dans ce milieu, il faut être armé…

Vous semblez avoir les épaules solides…

Pas tant que ça en fait.

Vous le dites très brièvement, et on a un peu de mal à le croire : vous êtes une timide empreinte au doute…

Bien sûr que j’ai une certaine timidité. Après, c’est la confiance que vous pouvez acquérir au fi l des années qui fait que vous êtes moins timide. Mais c’est important pour moi de ne pas renvoyer que l’image de la nana sûre d’elle, parce que ce n’est pas vrai.

Vous êtes maman de deux enfants, divorcée deux fois. Vous avez décidé de vous installer dans le Sud de la France, parce que vous saviez que ça vous rendrait heureuse, quitte à faire quelques adaptations familiales. Vous êtes donc heureuse, là ?

C’est marrant parce que certains ont écrit « elle abandonne ses enfants »…Vous voyez jusqu’où ça peut aller ! Une mère a le courage de dire « je vais prendre ma semaine » et c’est traduit par « elle abandonne ses enfants ». J’ai juste décidé qu’on pouvait avoir un vrai partage des tâches et que, moi, ça me permettrait de vivre ma vie de femme. La plupart des divorcés font ça et les enfants ne sont pas malheureux, puisqu’on communique avec eux et qu’on leur explique les choses. Je suis très heureuse de vivre cette vie-là, celle que j’ai choisie.

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« J’emmerde Cendrillon »

Alessandra Sublet

Ed. Robert Laffont

Le coin belge 

Le plus passionné 

Impossible de s’y tromper, ce polar est bien belge. On y croise une madame Vanyperzele, on y boit de la Houppe (bière namuroise) en arpentant après la mortelle plaine de Waterloo les rues de Nivelles et de Louvain-la-Neuve, au détour d’une brasserie de Mont-saint-Guibert. Stanislas Barberian, bibliophile curieux et toujours prompt à enquêter, personnage créé par Francis Groff, reprend du service, cette fois au cœur du Brabant wallon. Alors que les commémorations de la Bataille de Waterloo n’ont pas pu avoir lieu (pour cause de pandémie), les reconstituteurs de cette époque napoléonienne décident tout de même de se réunir. Mais leur bivouac devient le décor d’un meurtre. Stan – qui a déjà mené l’enquête notamment autour de la Sambre (« Morts sur la Sambre ») – va mettre son grain de sel dans les recherches et découvrir un nouveau monde, celui des passionnés de Napoléon.

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« Waterloo, mortelle plaine »

Francis Groff

Ed. Noir Corbeau (Weyrich)

Le plus surréaliste

Nadine Monfils est l’une des auteures belges les plus lues. Assurément, l’écrivaine bruxelloise est surtout l’une des plumes les plus originales de la littérature francophone. Jugez plutôt… Dans sa nouvelle série de romans policiers, elle fait de René Magritte et son épouse Georgette, des enquêteurs hors pair. Ah oui, il y a leur chien aussi, Loulou. Dans cette aventure policière, forcément surréaliste, on croise le grand Jacques – ou plutôt ses chansons sources d’inspiration – et, en décor, les lieux bruxellois emblématiques, du Roy d’Espagne à la rue Blaes. C’est drôle, c’est captivant, c’est 100 % Belge, nom d’une pipe !

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«Les folles enquêtes de Magritte et Georgette ; Nom d’une pipe ! »

Nadine Monfils

Ed. Robert Laffont (La bête noire)

La révélation de l’été

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Il est scénariste, réalisateur et, depuis peu, auteur de roman. Le jeune Verviétois Maxime Bultot vient d’être publié aux éditions – excusez du peu – JC Lattès. Une plongée dans le grand bain de la littérature dans lequel il ne risque pas de se noyer : sa plume est juste, percutante, sensible et drôle à la fois. Pas besoin dès lors de conter une histoire rocambolesque mais simplement d’imaginer l’été – très chaud – d’un ado, dans un petit village belge. Alex est bien décidé à vaincre l’ennui et la morosité ambiante. Pour lui, la carrière voisine se révèle une porte ouverte vers de meilleurs lendemains. « L’année la plus chaude » est le roman incontournable de cet été… encore plus s’il fait chaud !

Pourquoi faire ce récit dans la peau d’un ado de 13 ans et pas dans celle d’un adulte trentenaire comme vous ?

Parce que l’adolescence est une période où l’énergie est très forte par rapport à nos rêves. On confronte nos envies au monde extérieur, on crée, on essaie de devenir ce qu’on veut être. On se confronte aux contraintes et ça, ça m’intéressait vachement parce que c’est à l’adolescence que c’est le plus vif.

La vie de famille d’Alex est triste, même si vous la rendez hilarante par la description que vous en faites. Elle ne serait finalement pas assez commune cette famille où chacun est malheureux mais se tait ?

Au final, oui. Il y a des gens qui viennent vers moi en me disant qu’ils se sont reconnus dedans. Je pense que dans beaucoup de familles on est guidé par la peur, que soit celle de la pression ou la peur de prendre les choses en main et de changer de vie.

Alex s’évade en se baignant dans une carrière qu’il a surnommée avec ses amis « Les Caraïbes ». Cet endroit existe vraiment ?

Cette carrière, c’est parti d’un fait divers au nord de Paris, où des adolescents se noyaient, hydrocutés. La carrière en soi véhicule une image assez forte.

Il y a une fierté à être publié dans une grande maison d’édition comme celle-ci ?

Oui ! Je me rends compte de la chance énorme que j’ai. Je connais les difficultés à être publié. J’ai envoyé « L’année la plus chaude » en me disant que si personne ne me répondait, tant pis. Et directement, JC Lattès m’a appelé.

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« L’année la plus chaude »

Maxime Bultot

JC Lattes (La Grenade)

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