Les montres liégeoises que le monde s'arrache : « Il y a une possibilité de collaboration avec Laeticia Hallyday »

Le Liégeois Sébastien Colen s’est fait un nom dans le secteur mondial de l’horlogerie avec ses montres commémoratives. Col&MacArthur allie raffinement et Histoire. Et sa petite histoire, au jeune entrepreneur reçu à l’Élysée, mérite aussi d’être racontée.

Se faire un nom dans le monde de l’horlogerie n’est pas chose aisée. Alors, comment un jeune entrepreneur liégeois a-t-il réussi à tirer son épingle –ou plutôt son aiguille– du jeu, au point d’être reçu à l’Élysée et de négocier actuellement avec Laeticia Hallyday ? Sébastien Colen a tout simplement trouvé le créneau, unique, dans lequel il allait étendre ses activités, en huit ans à peine… et en partant de rien. Car en matière de montres, cet ingénieur de formation n’y connaissait pas grand-chose.

Quand on regarde nos modèles, on ne sait pas du premier coup qu’ils comportent une histoire

Alors qu’il travaillait pour une compagnie pétrolière, une rencontre avec un membre du régiment de la Garde royale de Buckingham va réorienter sa carrière. L’ancien garde, qui souhaitait se lancer dans l’horlogerie avec pour premier modèle une montre en hommage à la garde royale, cherche un jeune –Sébastien a alors 27 ans– pour monter un business plan et le défendre devant les banques. L’ingénieur liégeois y voit, lui, l’opportunité de monter sa propre entreprise, comme il l’a toujours voulu sans avoir songé au monde de l’horlogerie. En 2013, la société Col&MacArthur naît. La maison crée d’abord des montres avec des logos de régiments, à destination donc d’un public plutôt restreint. Le succès n’est pas au rendez-vous. « Le chiffre d’affaires était anecdotique », nous raconte Sébastien Colen. Une nouvelle rencontre va relancer son affaire, cinq ans plus tard. Des montres « communautaires », le Liégeois passe aux montres commémoratives. Celle en hommage à l’Armistice de 1918 sera le déclencheur d’un business en croissance constante. Elle est offerte au président Macron le 11 novembre 2018. « Deux jours plus tard, nos ventes explosaient ». L’année suivante, Col &MacArthur réalisait une montre unique pour le chef d’État et Sébastien était reçu à l’Élysée.

De Macron à Johnny

« Notre concept était trouvé : celui des montres en hommage à de grands événements ou de grandes personnalités ». Suivront les modèles Da Vinci, Dunkerque, Napoléon… tous vendus uniquement sur le web. Sur chaque modèle on retrouve la patte de Col &MacArthur : « L’élégance, le raffinement avec une symbolique très forte (à un prix de départ raisonnable, peut-on ajouter, NdlR). On travaille sur de l’implicite. Il n’est pas question pour nous de mettre, par exemple, un visage sur le cadran de nos montres. Quand on regarde nos modèles, on ne sait pas du premier coup qu’ils comportent une histoire. » La mode est aux cadrans de plus en plus gros mais ces montres-ci ne sont pas trop imposantes non plus. « D’ailleurs, de plus en plus de femmes en portent ».

Sébastien Colen, s’est pris de passion pour le monde de l’horlogerie. « Je m’imprègne des événements, des personnes pour imaginer une montre. Et je me demande toujours si la personne à laquelle je rends hommage apprécierait le travail ». On aurait aimé avoir l’avis de Johnny Hallyday. Car dans les cartons, parmi les 10 collections qui n’attendant qu’à sortir, il y a une possibilité de collaboration avec Laeticia Hallyday. L’entrepreneur liégeois est en pourparlers pour réaliser, l’année prochaine, une montre élégante qui commémorerait subtilement le Taulier. Le « subtilement » prend ici tout son sens car Col&MacArthur veut rester unique sur le marché.

Plus d’infos : colandmacarthur.com

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