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L’idée qui veut du bien aux voitures anciennes : les convertir à... l'électricité !

Depuis des mois, la question hante les passionnés : quand les routes seront interdites à tout ce qui consomme du pétrole, qu’adviendra-t-il des anciennes ? En fait, la sauvegarde de ce passé pourrait venir du “ futur ”.

La solution s’appelle rétrofit. En clair : convertir une voiture ancienne à… l’électricité. Et avant de hurler au sacrilèg, lisez ce qui suit. Vous allez voir qu’au fond, pourquoi pas.

Pas toutes les anciennes

Les arguments des farouches opposants à l’électrification d’une ancienne sont les suivants: ce serait perdre une grande partie du plaisir de l’ancêtre (les bruits mécaniques, les odeurs, les mains sous le capot), et ce serait surtout de la « destruction de patrimoine » qui ferait perdre toute sa valeur pécuniaire à la victime de cette mutilation. Notre réponse : pas faux… dans certains cas.

Il est évident que convertir une Ferrari à six chiffres serait insensé

De toute évidence, il serait insensé de convertir, par exemple, une Ferrari estimée à 6 chiffres ou plus. Mais il faut admettre que l’immense majorité des voitures anciennes sont très loin de cela, et sont aussi très loin de cacher sous le capot un noble et mélodieux V12 italien. Parfois, on peut même dire que le moteur d’origine était un caillou dans la chaussure d’une voiture. Il serait alors avantageusement remplacé par un moteur électrique, forcément plus fiable et plus performant. Le plaisir du bruit et des odeurs serait alors remplacé par celui d’utiliser une « ancêtre » sans angoisse de la panne ou de la casse d’une pièce mécanique devenue introuvable et/ou impayable. Quelque part, le rétrofit permettrait de mettre la voiture ancienne à la portée de plus de monde.

Plaisirs préservés

Par ailleurs, il faut savoir que si une partie du plaisir est certes retirée, la conversion électrique en préserve plus qu’on imagine. Car dans le procédé, on ne transforme pas la voiture de fond en comble. On ne change que le moteur, et on ajoute la batterie qui l’alimente. Soit dit en passant, l’autonomie limitée n’est plus un souci dans le cas d’une voiture « plaisir ». Vous aimez changer les vitesses ? Ne vous privez pas, puisque les conversions conservent les embrayages et les boîtes d’origine. Pas envie de changer les vitesses aujourd’hui ? Ne le faites pas : placez la boîte en 3ème, la souplesse de l’électricité se chargera du reste.

Ensuite, la mettre sur les routes

Voilà le problème… Pour ce qui est de la conversion en soi, une simple recherche sur internet permet de trouver de nombreux spécialistes du rétrofit, qui se concentrent en général sur un modèle (2CV et dérivés, Porsche 912, Coccinelle, Mercedes SL, etc.). Oui mais une fois la voiture convertie, la mettre sur les routes belges est une gageure administrative, alors qu’un simple contrôle technique suffit en France, en Allemagne ou aux Pays-Bas par exemple.

Récemment, des parlementaires wallons ont commencé à se pencher sur la question, et la Région Flamande a (un peu) simplifié la procédure. À Bruxelles, on met carrément la charrue avant les bœufs: on interdit d’abord ce qu’on ne veut plus, et on réfléchit après.

Pourtant, simplifier l’électrification des ancêtres rendrait les routes tellement plus jolies, et ouvrirait un marché potentiellement riche en emplois.

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