Rencontre avec GuiHome à Namur : «Humoriste dans une société qui ne fait plus rire personne»

Il est wallon et fier de l’être. Namurois, plus précisément. Son enfance, il l’a passée à Assesse. Sa vie de jeune homme devenu « grand » youtubeur et humoriste, il la continue à Jambes.

À l’heure (d’enfin) remonter sur scène, GuiHome évoque ses racines et les doutes qu’il a réussi à chasser.

Vous n’avez jamais voulu quitter le namurois ?

Non. Je reste un aventurier dans le sens où je connais pas mal la Belgique, j’ai de la famille à Bruxelles, en Gaume aussi. J’ai une vision globale de la Belgique et j’en aime tous les coins. Mais j’ai une attache particulière pour Namur parce que les fondements de mon évolution sont dans les rues de Namur. Je suis un grand fan de Namur, mais pas anti autres villes.

Beaucoup me considèrent comme l’humoriste populo de Wallonie, et alors ?

Namur est une ville qui a beaucoup évolué ces dernières années, s’est modernisée…

Oui. Namur essaie de lutter contre certains stéréotypes. Elle a souvent été victime de préjugés: petite ville très calme, ville de « vieux », ennuyante,… Je ne veux pas me lancer dans un combat de grand défenseur de ma ville, parce qu’elle se défend très bien toute seule. Ces dernières années, Namur a évolué, on sent un dynamisme tant humain, que culturel, qu’événementiel ou digital. Namur est en train de revendiquer sa place et pas qu’à l’échelle belge, mais européenne aussi. Construire donc mes projets ici, dans une ville qui me permet d’avoir toutes les opportunités de les réaliser, c’est encore plus cohérent. Et je suis encore jeune, je pourrai encore découvrir le reste du monde un peu plus tard ! (rires)

C’est quoi être namurois selon vous ?

C’est avant tout un « mood ». C’est le calme, la réflexion, vivre sereinement. On a la chance d’être situé au cœur de deux confluents, et il n’y a rien de plus apaisant que l’eau, même si après ce qu’on vient de vivre en Belgique c’est difficile de dire ça. Namur revendique encore pas mal d’événements basés sur le wallon, la ville est entourée de terrains agricoles. On a cette culture du circuit court, du local. Après, il ne faut pas faire croire que le Namurois n’a que des qualités. On a aussi peur du changement.

Quand vous avez lancé vos premières vidéos, il y a 6 ans, vous imaginiez entamer une carrière ?

Quand j’ai commencé les vidéos, c’était une période particulière pour moi. Je revenais de mes cours de théâtre à Paris. J’étais trop jeune pour la violence parisienne et je suis revenu en me disant que j’arrêtais. J’ai repris des études en communication, en pensant ouvrir une boîte de com’… Le problème c’est que je me suis retrouvé face à l’ennui de l’école et c’est là que j’ai commencé les vidéos. Très vite, je me suis dit que j’allais peut-être retomber amoureux du métier d’artiste. Maintenant que j’ai la vie que j’ai, je sais que petit déjà je me voyais faire ça.

Namur a souvent été victime de préjugés. Aujourd’hui, elle revendique sa place à l’échelle européenne.

Qu’est-ce que vous n’aimez pas dans la vie que vous avez aujourd’hui ?

Globalement, je suis en train de trouver un équilibre entre tous les projets autour de GuiHome: les vidéos, la tournée, le merchandising, j’ai un gros projet de festival (d’humour) pour Namur. J’ai aussi ouvert une agence de communication digitale avec ma grande sœur.

Il sera près de chez vous

GuiHome se détend LeGrand

13/01/22 - Cirque Royal/ Bruxelles

14/01/22 - Wex/ Marche-en-Famenne

27/01/22 - Théâtre de Mons

03/02/21 - Palais des Beaux-Arts/Charleroi

Infos : guihome.be

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