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Vin : les vrais et faux sur l’œnologie par Eric Mazuy

Dégustation et cours d’œnologie sont devenus légion. De quoi faire de tout un chacun un expert en vins ?

Décryptage avec Eric Mazuy (Ask me Wine), chroniqueur vin sur La Première, importateur et caviste passionné.

Les cours d’œnologie, cela sert surtout à vendre du vin !

VRAI ET FAUX. « Il y a quinze ans, le vin n’était pas à la mode comme il l’est aujourd’hui où de plus en plus de gens s’y intéressent. On trouve désormais plus de connaisseurs et de cours. Alors oui, à l’issue de la plupart des séances de dégustation, il y a des bouteilles à vendre, mais quand on aime le vin, cela reste avant tout un plaisir et c'est propice à la découverte. »

Les cours d’œnologie se ressemblent tous !

FAUX. « Il faut diviser les cours en différentes catégories. On trouve ainsi des cours d’initiation donnés sur une soirée par des gens qui ont pignon sur rue. Il s’agit de séances de dégustation, où l’on apprendra un peu de vocabulaire et des gestes de base. On trouve aussi des cours thématiques ou à la carte : pour une soirée entre amis ou un événement, un spécialiste vient par exemple présenter une région et fait goûter des vins locaux. Certaines séances sont plus ludiques, d’autres plus formelles… À côté de cela, vous avez les cours d’œnologie, délivrés en soirée dans des institutions reconnues comme l’ECEPS de Marchienne-au-Pont ou le Ceria à Bruxelles, qui s’étalent sur plusieurs années. Comptez 120 heures de cours par an à l’ECEPS, dont une première année destinée à l’initiation, les suivantes aux vins de France, d’Europe et du monde. Ce sont des cours que vous pouvez suivre pour le plaisir ou pour des raisons professionnelles. »

On devient un connaisseur en quelques séances de dégustation

FAUX. « On ne connaît jamais le vin à fond. C’est un univers où il faut rester humble, où vous êtes toujours surpris, où vous apprenez toujours. Vous pouvez évidemment vous présenter comme un connaisseur quand vous trempez dedans depuis des années, que avez suivi des formations, mais votre soif d’apprendre ne s’épanchera jamais. Maintenant, vous trouverez toujours des gens qui se déclareront experts après une soirée de dégustation, tout est question d’égo (rires) .»

Un cours d’œnologie est un prétexte pour se saouler

FAUX. « Ce ne sont pas des beuveries organisées (rires). On boit 3cl d’un vin, pour en déceler le nez, le goût… L’approche est technique et axée sur la connaissance. »

On peut assister à un cours sans rien connaître au vin

VRAI. « Et moins l’on s’y connaît, plus on apprend! Cela vaut autant pour les séances de dégustation que pour les cours délivrés dans les écoles. On peut y débarquer totalement vierge. Durant l’année d’initiation, obligatoire, on apprendra ce qu’est un cépage, la vinification, la conservation, les procédés de fabrication… »

On doit avoir un bon odorat et de bonnes papilles pour s’initier à l’oenologie

FAUX. « … Mais c’est préférable (rires). Si on fume par exemple, on sentira et on goûtera moins les vins. L’odorat est important. Je conseille toujours de ne pas se parfumer quand on participe à un cours. Ni mettre de crème sur les mains ou le corps, ni de produits dans les cheveux; cela fausse l’expérience, la vôtre et celle de ceux qui vous entourent. »

Les dégustations ont fait le succès des vins wallons

VRAI ET FAUX. « L’aspect mode des dégustations a permis de mieux faire connaître les vins en général. Et il est logique quand on commence à s’y intéresser, de se pencher sur tous les vins, et donc sur ceux que l’on trouve près de chez soi. L’engouement pour le bio et le circuit court profite également aux vins wallons. »

En détails

  • Ask Me Wine
  • Rue Chapelle Beaussart, 74 6030 Charleroi
  • Tél : 0478/ 543 644
  • Infos : askmewine1@gmail.com

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