Attention si vous voyez ces plantes dans la nature ou dans votre jardin : elles sont mortelles pour l’homme !

Une belle-mère à inviter? Un ennemi en dégustation? N’y pensez même pas, cela pourrait vous attirer de gros ennuis. Non, vous ne ferez pas découvrir les vertus gastronomiques des alcaloïdes tropaniques, des glycosides cardiotoniques et autres alcaloïdes pyrrolizidiniques que l’on trouve à profusion dans de nombreuses plantes très courantes dans notre environnement. Petit passage en revue des jolies fleurs pourvoyeuses de mort.

La digitale pourpre

Avec ses magnifiques fleurs en forme de trompettes, on pourrait y entendre les anges. Et c’est ce qui risque d’arriver si vous goûtez à chacune de ses parties, en particulier les feuilles et les fleurs. À peine 10g de feuilles sèches ou 40g de feuilles fraîches sont mortels. Au menu: nausées puis troubles cardiaques pouvant mener à un destin funeste.

La cigüe

On l’appelle aussi la Grande cigüe, la cigüe des anciens ou la cigüe d’Athènes. Socrate aurait pu en faire l’éloge du goût si la plante lui en avait laissé le temps. Chez elle, toutes les parties sont toxiques, surtout les feuilles et les fruits. Elle renferme des alcaloïdes pipéridiniques qui provoquent des troubles nerveux et respiratoires qui paralysent progressivement les membres jusqu’à la mort.

La belladone

Son nom latin a déjà toute une histoire. Linné l’avait appelée Atropa belladona. Atropa était l’une des trois Moires, ces divinités du destin, qui avaient pour mission de couper les fils de la vie. Déjà, c’est clair! Et belladona car elle était utilisée par les belles du 17e siècle pour se donner un teint plus pâle. Chez l’adulte, il suffit de 10 à 15 baies pour provoquer la mort, et à peine 2 à 3 chez l’enfant. Vous passerez par le stade des vomissements, puis de la tachycardie, d’une gêne respiratoire, d’un trouble de la vision pouvant aller à la cécité, puis des vertiges, des hallucinations terrifiantes, des crises convulsives et enfin… la mort qui en serait presque libératrice.

La jusquiame noire

À Sumer et dans l’Égypte ancienne, elle était décrite comme hallucinogène, tandis que les vikings en mettaient dans leur bière pour augmenter les effets de l’ivresse alcoolique. La Pythie de Delphes l’utilisait pour ses oracles, les seigneurs du Moyen Âge et de la Renaissance pour ses propriétés aphrodisiaques. Et pourtant, un surdosage peut conduire à des spasmes et des hallucinations, à de la tachycardie, une perte de conscience et parfois même un arrêt respiratoire. Même les abeilles évitent ses fleurs. C’est dire…

Le muguet

C’est bientôt le joli mois de mai dont les premiers jours sont associés au si charmant muguet. Mais sa préciosité nous cache un dangereux secret: toutes ses parties contiennent des substances toxiques pour le cœur. Son ingestion, mais aussi celle de l’eau du vase, provoquera des céphalées, des diarrhées mais aussi des troubles cardiaques pouvant être les derniers de votre vie.

Le colchique

Cette fleur qui, selon la comptine, marque la fin de l’été pourrait également marquer la fin de bien d’autres choses. Elle contient en effet de la colchicine, un alcaloïde très actif qui vous fera vivre des jours de souffrance avant de finir par la mort. Toutes les parties de la plante sont toxiques, surtout les bulbes. On la surnomme le safran qui tue pour sa ressemblance avec le crocus.

Le ricin

Les jardiniers adorent faire pousser du ricin dans leurs plantations. Mais si toute la plante est toxique, la graine est particulièrement violente. Son poison est considéré comme l’un des plus puissants venins naturels connus. Sa toxicité provient d’une protéine appelée ricine qui cause des dommages graves aux cellules du corps. Son ingestion peut provoquer des douleurs abdominales, des nausées, des vomissements, de la diarrhée et des saignements et vous évitera même à tout jamais votre prochain rendez-vous chez le podologue. Et il n’y a même pas d’antidote spécifique.