Avant de planter des fleurs dans votre jardin, veillez à analyser la qualité de son sol. On vous explique pourquoi.
Si vous n’avez pas la main verte mais que vous souhaitez tout de même découvrir les joies du jardinage, il est d’abord essentiel de connaître la nature de votre sol afin de pouvoir l’exploiter au mieux. En effet, le sol de votre jardin est constitué de matières organiques, de micro-organismes végétaux et animaux, ainsi que de particules issues des roches. C’est le support dans lequel les plantes puisent leur nourriture afin d’assurer leur développement, après avoir épuisé les réserves de la graine. «Il est important de bien connaître le sol de son jardin afin de lui apporter les corrections nécessaires, notamment par l’apport d’amendements organiques, et ainsi éviter les mauvaises croissances ou le développement de parasites», nous dit Alain, jardinier professionnel.
Pour observer votre sol, creusez un trou d’environ 60cm de côté et de 1m de profondeur afin de distinguer les différences de couleur et de texture entre la couche superficielle, dite «arable», le sol végétal, et le sous-sol. «La couche arable est la seule à renfermer de l’humus. C’est la partie vivante du sol. Plus elle est épaisse et plus celui-ci est fertile et donc adapté à la culture des légumes. Pour qu’un sol soit qualifié d’argileux, il doit comporter au moins 25% d’argile. Pour qu’il soit dit limoneux, il doit contenir au moins 50% de limons. Et pour qu’il soit qualifié de sableux, au moins 65% de sable doit le constituer», nous explique l’expert.
De terre en terre
Évidemment, chaque qualité de sol possède ses avantages et ses inconvénients. Si les sols argileux sont naturellement riches en éléments fertilisants et retiennent parfaitement l’eau des arrosages et les engrais, ils sont très difficiles à travailler s’ils sont trop humides ou trop secs. Même s’ils se dessèchent vite et réclament un arrosage fréquent en été, les sols sableux (ou siliceux) sont très perméables et faciles à manipuler à n’importe quelle saison.
Quant aux sols calcaires, ils sont généralement bien drainés. En revanche, ils se veulent extrêmement boueux par temps de pluie et provoquent la chlorose, une décoloration plus ou moins prononcée des feuilles, de certaines plantes comme le rosier ou le fraisier. Enfin, si les sols humifères sont très riches en humus et faciles à travailler, ils demeurent bien trop acides pour beaucoup d’espèces.
À noter que la nature d’un sol peut également s’analyser grâce la présence de certaines plantes sauvages ne poussant que dans des sols acides ou calcaires. En terrains acides, vous trouverez souvent les racines de la bruyère commune, la fougère grand aigle, le genêt, le pin sylvestre ou maritime, mais aussi la ravenelle. En revanche, en terrains calcaires, on reconnaîtra le bleuet, le buis, la camomille sauvage, le coquelicot, le chêne, le genévrier ou encore le sureau.