En Wallonie, une moyenne de 15 accidents avec tués ou blessés par semaine sont liés à l’usage du téléphone au volant. On vous en dit plus.
La « nomophobie », la peur panique de ne plus disposer de son téléphone portable, touche un grand nombre d’entre nous. Selon une étude réalisée par l’AWSR, l’Agence wallonne de la Sécurité Routière, la majorité des Wallons (82%) considèrent leur téléphone comme un élément indispensable dans leur vie. Un wallon sur deux (54%) déclare que regarder son téléphone est la première chose qu’il fait en se levant le matin. Plus largement, il ressort qu’en moyenne 69% des Wallons ont une forme d’addiction au téléphone portable.
Sur les routes, cette dépendance peut avoir de graves conséquences. De fait, l’étude révèle que les accros au téléphone ont une probabilité deux fois plus élevée de l’utiliser au volant que les autres. « Notre réalité hyper connectée, la nécessité d’être informé rapidement et l’impression de devoir être joignable tout le temps, constituent sans aucun doute les raisons principales qui incitent à utiliser son téléphone en conduisant », assure l’AWSR dans un communiqué.
De nombreux conducteurs wallons déclarent utiliser leur téléphone au volant par peur de ne pas se montrer immédiatement disponibles pour leurs proches (26% soit 1 sur 4) ou pour leur milieu professionnel (17% soit près d’un sur 5), 4 conducteurs sur 10 (41%) disent consulter leur téléphone au volant simplement par réflexe et enfin, 1 conducteur wallon sur 3 (30%) par crainte de manquer une info importante.
L’angoisse de ne pas être joignable pour l’entourage constitue un facteur majeur. Si bien qu’un tiers des conducteurs avouent téléphoner au volant déclarent ressentir, de manière générale, une pression à répondre alors qu’ils conduisent. Pour 2 conducteurs sur 3 (66%), cette pression vient de leurs proches (conjoint/famille/amis), et pour 1 conducteur sur 2 (50%), elle vient du milieu professionnel.
Au volant, les risques sont en effet multipliés au minimum par 3 pour un appel, et par 10 pour l’envoi d’un message, même si le téléphone est utilisé lors d’un embouteillage ou à l’arrêt à un feu, ce qui est interdit. En kit mains libres, ce risque plus élevé d’accident reste également présent. Particulièrement au moment où on prend l’appel ou lors de la composition du numéro ou de la recherche du contact. Veillez donc à ne jamais utiliser votre téléphone au volant !