Voiture : la marque Shanghaienne NIO veut chambouler l’industrie automobile

Au rrécent salon de Shanghai NIO a marqué le coup: le stand le plus vaste, le plus élégant et le plus luxueux, c’était le sien. Sur 3.000m², des hôtes et hôtesses, mais aussi et surtout plus de 300 bénévoles pour qui NIO représente plus qu’une marque automobile… Et c’est à son patron charismatique, William Li, que l’on doit cette adhésion digne d’autres marques emblématiques telles Tesla bien évidemment (on qualifie souvent NIO de «Tesla chinois»), mais aussi Apple. La marque à la pomme avait Steve Jobs, Tesla Elon Musk et, pour NIO, c’est William Li. M. Li a bâti sa fortune en fondant une entreprise de services numériques au début des années 2000. En 2014, il vend sa société et lance la marque NIO. Son but: produire des véhicules haut de gamme et un service à nul autre pareil.

Fidéliser, point cardinal

Car plus que l’achat d’une voiture –électrique– NIO propose un véritable service global. De mobilité bien sûr, mais aussi et surtout d’appartenance à une communauté. Pour s’en rendre compte, nous nous sommes rendus dans une Nio House de Shanghai, sorte de show-room revisité. Sauf qu’ici, on est loin d’un concessionnaire classique. Espace enfants, brasserie (avec des produits maison), salles de réunions, les clients peuvent même y suivre des cours de yoga, des conférences ou des cours de design! Et pour fidéliser encore plus sa clientèle, NIO a développé cinq marques distinctes au sein de «Nio Life» proposant des vêtements, accessoires de mode, des jeux, des accessoires pour la voiture et même de la nourriture et des boissons spécifiques ! En tout, NIO a construit 101 de ces «Houses» à travers le monde. En Europe, celle d’Oslo fut inaugurée en octobre 2021 suivie par Francfort, Rotterdam et Berlin en décembre dernier.

Swap, solution miracle?

En Europe, la gamme NIO compte actuellement trois modèles. Tous disposent d’une batterie amovible. Ce système baptisé «Power Swap» permet de changer de batterie en moins de 5 minutes. Pour se faire, le «bac» qui accueille les batteries des différents modèles de voitures est standardisé. Donc, arrivée dans l’une de ces «Swap stations» (plus de 1300 en Chine, 17 actuellement en Europe), la voiture rentre en marche arrière dans ce qui ressemble à un carwash. Ensuite, un robot s’occupe de tout: la batterie est dévissée par le bas et remplacée par une pleine (en fait 90% pour préserver sa durée de vie). Ce système, outre le gain de temps, offre aussi la garantie (puisque les batteries sont louées) de repartir avec un élément qui a été chargé de manière optimale (puissance, température…) et contrôlée avant d’être mise en place. Mieux, vous pouvez arriver avec votre batterie de 75kWh et repartir, si besoin est, avec une autre de 100kWh qui vous offrira plus d’autonomie. Seul votre abonnement de location variera en fonction de la capacité embarquée. Certains détracteurs nous disaient, au détour du salon, que les prochaines générations de batteries offriraient des autonomies de plus de 1.000 km… Alors, quel avenir pour ce genre de système? Pour nous, outre qu’il faudra encore du temps avant de bénéficier de ce genre d’accumulateurs, cela ne change rien. En effet, échanger sa batterie vide contre une autre qui proposerait ces 1.000km et plus n’en sera que plus bénéfique pour son utilisateur.

Le système baptisé «Power Swap» permet de changer de batterie en moins de 5 minutes

Et la Belgique?

Pour l’Europe, c’est la Norvège qui a été choisie en premier (2018) puisque, aujourd’hui, pratiquement 7 voitures neuves sur 10 y sont des VE! Ont suivi le Danemark, la Suède, l’Allemagne et les Pays-Bas. Quid de NIO en Belgique? Officiellement, pas de date précise, «bientôt» nous dit-on… Annoncé pour la fin de cette année, le lancement se fera sans doute plus dans le courant du premier semestre 2024. Toujours selon nos infos, Anvers devrait être le point de chute de la première NIO House belge. Réponse d’ici quelques mois…