Odile Vuillemin nous parle de ses voyages : « Je repousse mes limites un peu plus loin, et je les trouve »

Le grand public l’a découverte en héroïne complexe et déconcertante de la série «Profilage», puis l’a adorée dans des rôles forts comme dans «L’emprise». Actrice populaire, Odile Vuillemin a toujours voulu devenir ethnologue et vulcanologue. À travers ses longs voyages, ou plutôt ses explorations, elle renoue avec ce qui l’a toujours animée: découvrir l’autre et faire tomber les façades. 

Du Groenland à l’Indonésie en passant par l’Islande, elle se raconte et se rencontre. Une évasion interpellante et extrêmement drôle, comme elle.

Odile, vous partez loin, seule, pour de longs voyages, pour apprendre à vous connaître, à tester vos limites. Et c’est en voyage que vous avez appris à dire «non» pour la première fois, quelque part au Groenland. Un apprentissage bien acquis aujourd’hui?

Pour le coup, dire «non» c’est un truc super dur à apprendre, mais ça m’est resté. Maintenant, on vient me trouver et je dis d’emblée «non» et après seulement j’écoute la question! (rires) Je suis obligée de réapprendre à dire «oui». Plus sérieusement, ça a été très compliqué pour moi d’apprendre à dire «non». Si les gens sont très imposants, j’ai encore du mal.

Est-ce que vos voyages ont changé votre manière d’être au quotidien? Ou est-ce que la vie reprend à chaque fois son cours et qu’on oublie certaines résolutions?

Il y a un peu des deux. Quand je suis rentrée d’Indonésie, j’ai fait ce qu’on m’avait enseigné: du yoga chaque jour avant le lever du soleil. C’est super en hiver quand le soleil se lève à 8 heures, mais c’est moins cool l’été quand il se lève à 5 heures! Il m’est arrivé de le faire pendant des tournages. Ça a duré des mois, et après c’est vrai que la vie reprend le dessus. Par contre, je continue à faire du yoga quasiment tous les jours.

 

Les voyages permettent de vaincre les peurs?

J’en ai pas mal. Mais aujourd’hui, par exemple, je n’ai plus peur quand j’arrive à l’aéroport. Mis à part les peurs qui sont arrivées avec la pandémie, à chaque fois, je repousse mes limites un peu plus loin, et surtout je les trouve. C’est se définir un peu mieux. D’une manière générale, je suis beaucoup plus en phase avec moi-même maintenant.

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