Si on aime bien manger, qu’on apprécie les produits du terroir et les traditions qui en découlent, pourquoi est-il judicieux de faire confiance aux AOP (Appellation d’Origine Protégée) et aux IGP (Indication Géographique Protégée) ?
Aujourd’hui, le consommateur a de plus en plus tendance à se tourner vers le circuit court, modèle de consommation en vogue en Europe, et vers les producteurs locaux, et cela pour plusieurs raisons. Pour la proximité, d’abord. On préfère davantage consommer des fruits et des légumes produits près de chez soi, de même que des produits provenant d’élevages avoisinants. C’est aussi bon pour la planète (moins de transports), pour l’économie locale et pour le développement des terroirs. Le circuit court permet également de contribuer à une meilleure reconnaissance du travail des agriculteurs. Sans oublier, parfois, le contact direct avec le producteur et ça, c’est précieux. Si, de votre côté, vous êtes amateur de qualité, de tradition, de caractère unique et d’authenticité des produits, sachez qu’il existe en Wallonie, comme dans d’autres pays, des produits qui bénéficient des Appellations d’Origine Protégée (AOP) et des Indications Géographiques Protégées (IGP) qui garantissent la qualité de ce qu’on retrouve dans son assiette et leur ancrage local.
Le label AOP est un signe européen qui protège le nom du produit dans toute l’Union européenne et qui désigne un produit originaire d’un lieu, d’une région ou d’un pays, dont la qualité ou les caractéristiques sont essentiellement ou exclusivement dues à un environnement géographique spécifique et à ses facteurs naturels intrinsèques (matières premières, caractéristiques environnementales, localisation) et humains (production traditionnelle).
En Wallonie, nous retrouvons 5 AOP :
Le Fromage de Herve, le Beurre d’Ardenne, le Crémant de Wallonie mais aussi le Vin Mousseux de Qualité de Wallonie et le Vin des Côtes de Sambre et Meuse.
L’IGP est, elle aussi, un label européen mais désigne un produit dont les caractéristiques sont liées au lieu géographique dans lequel se déroule au moins sa production, son élaboration ou sa transformation. Le label IGP repose davantage sur la notion de savoir-faire et il a été par exemple attribué au Jambon d’Ardenne, au Saucisson d’Ardenne, au Collier d’Ardenne, à la Pipe d’Ardenne, au Pâté gaumais mais aussi à la Plate de Florenville, au Vin de Pays des Jardins de Wallonie et, plus récemment, à l’Escavèche de Chimay. Tous ces produits permettent aux consommateurs d’identifier l’origine, la qualité et la sécurité des produits choisis, tout en encourageant le travail des producteurs traditionnels et en les protégeant des pratiques déloyales telles que les imitations et les contrefaçons. Ils mettent aussi en valeur la passion et le savoir-faire que les producteurs mettent dans leurs produits pour offrir de la qualité à leurs clients.
Au final, on a quelque part l’impression que chaque produit labellisé est un produit d’exception, témoin d’un passé et d’un patrimoine hors du commun et ça, c’est ce qu’on préfère…
Avis de l’expert :
Parmi les produits repris dans la campagne, on retrouve la Plate de Florenville qui bénéficie d’une IGP. En 2011, une association pour l’usage et la défense de la Plate de Florenville IGP et la promotion de son appellation a été créée pour assurer la promotion et la préservation de cette pomme de terre originaire de la Gaume. Un dossier a été introduit et la pomme de terre avait obtenu son IGP en 2015. « L’idée de demander une IGP, c’était vraiment pour éviter la disparition, à moyen terme, d’une production agricole, d’un pan du patrimoine d’une région et offrir des perspectives de redéveloppement. C’est une des plus anciennes variétés de pommes de terre », explique Xavier Lecat, responsable de l’appellation pour la Plate de Florenville. Avoir une IGP, c’est aussi se prémunir contre les attaques déloyales et les utilisations galvaudées.
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