Kev Adams se livre pour Max : «Si ça n’appartenait qu’à moi, j’interdirais la haine sur les réseaux sociaux…»

Sydney Carron

Kev Adams se dévoile pour Max, votre magazine lifestyle à retrouver gratuitement ce samedi avec votre journal Sudinfo (La Meuse, La Nouvelle Gazette, La Province, Nord Eclair et La Capitale).

Dans votre nouveau spectacle, «Miroir», vous évoquez le harcèlement scolaire…

 C’est devenu un sujet grave, flippant à notre époque. C’est important pour des personnes de notoriété publique et qui ont la chance de s’exprimer auprès de jeunes d’en parler. Ce problème de harcèlement scolaire existait à mon époque puisque j’en ai été victime, on m’appelait «le gros», on se moquait de moi parce que j’étais différent. Mais ça s’arrêtait quand je quittais l’école. Je rentrais chez moi et j’étais tranquille. Il y avait une soupape de décompression. Aujourd’hui, il n’y a plus ça à cause des réseaux sociaux, on te poursuit le soir, les week-ends… Je crois qu’on se dirige vers une société où s’est devenu la mode, rigolo, de clasher, d’être méchant. Je parle de l’école et des jeunes mais je pourrais aussi parler des adultes. Aujourd’hui, c’est super de dire qu’un truc est de la merde! Ça, ça me fait flipper. C’est devenu un monde où on fait la promotion de la haine, une société basée sur l’image où, potentiellement, on choisit l’homme ou la femme de leur vie en «swipant» à gauche ou à droite sur une photo retouchée.

 Est-ce que ça veut dire que vous n’êtes pas à l’aise dans votre époque?

 Je suis super bien dans mon époque mais si ça n’appartenait qu’à moi, je changerais des trucs…

 Comme retirer les réseaux sociaux?

Non, mais j’interdirais la haine sur les réseaux. Quand j’étais petit, quand on n’aimait pas un truc, on se le disait entre potes ou en famille. En criant sur tous les toits que quelque chose est pourri juste pour faire du buzz, on ne réalise pas l’impact que ça peut avoir sur les gens. Moi, je suis habitué à la critique, ça ne fait plus grand-chose depuis plusieurs années – même si ça me touche bien sûr, mais beaucoup moins qu’il y a quelque temps – mais pour des mômes, des gens qui débutent dans la vie, c’est différent. Tout est bon pour être critiqué, détruit sur la place publique. Ça devient malsain, dangereux.

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