Claudio Capéo se confie : «J’ai traversé un énorme burn-out, j’en faisais trop»

Yann Orhan

Lancé par le tube «Un homme debout», Claudio Capéo est devenu, quatre albums plus tard, une figure incontournable de la scène française. Un artiste qui a su rester simple et accessible malgré la notoriété. Un véritable vent de fraîcheur.

Presque indissociable de son éternel compagnon de route, son accordéon, Claudio Capéo s’est fait depuis plusieurs années un nom sur la scène musicale française. Cet été, le chanteur et son groupe entament une tournée des festivals. À la rentrée, autre ambiance: c’est dans des zéniths que l’artiste se produira. Star atypique, Claudio Capéo n’a jamais voulu sombrer dans le star-système. N’ayant pas quitté la tranquillité de son Alsace natale pour les spotlights de la vie parisienne, le chanteur français séduit par son franc-parler et son sourire. Et pourtant, comme il nous le confie, son arrivée tonitruante sur le devant de la scène après sa participation à «The Voice» ne s’est pas toujours faite dans la sérénité..., qu’il a finalement retrouvée.

Claudio, est-ce parfois compliqué de vous retrouver face à un public en festival qui n’est pas toujours là pour vous?

Je ne pense pas que ce soit plus compliqué, je dirais que c’est plus excitant. Car ces gens-là, on ne les connaît pas forcément, ils ne nous connaîssent pas. Et le but du jeu est justement pour nous de se caler par rapport aux autres groupes qui partagent la scène. On n’essaie pas de s’adapter, on reste nous-mêmes, cela reste le sang Capeo mais on essaie quand même de leur mettre une petite claque, on a envie de montrer ce qu’on sait faire et qui on est vraiment lorsqu’on est sur scène.

Yann Orhan

Vous affichez une attitude positive en toute circonstance. Où allez-vous chercher cette énergie?

Cela peut paraître un peu niais, mais le pouvoir d’un sourire, c’est énorme. J’en ai besoin. C’est quelque chose que ma mère m’a toujours inculqué, même si ça ne va pas, quand tu sors, tu souris. Même si dans le fond, on ne se sent pas bien, donner un sourire, cela fait du bien à l’autre. Parfois cela peut être fatiguant mais c’est plus agréable autour de soi quand les gens se sentent bien.

Quand vous sombriez, quand avez-vous réussi à vous relever?

Il y a cinq ans, je sombrais seul dans mon coin, sans le montrer. J’ai traversé un énorme burn-out, j’en faisais trop. Je n’en pouvais plus, je me suis perdu. Je passais ma vie sur la route, il y a de l’argent qui rentrait mais les autres vous regardaient différemment. Vous êtes idolâtré alors que vous êtes toujours la même personne. Je me sentais perdu, je ne me retrouvais plus dans le regard des autres. Et, un jour, je me suis envolé à nouveau, après beaucoup de pleurs. J’ai ressenti ce manque de sourires et de partage avec les autres. Mais je pense que c’était une phase importante pour moi. On a besoin de vivre des choses difficiles pour ressentir et avoir à nouveau besoin de cette vie qui est folle mais qui peut être parfaite.

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