Frédéric François se confie: «J’aimerais ralentir un peu… mais je ne sais pas si j’en suis capable»

Claude Tombeux

Dans son nouvel album, «On a tous besoin d’aimer», il chante une nouvelle fois (mais peut-être un peu plus que d’habitude…) son amour pour sa femme et pour les femmes en général. Mais c’est un autre sujet qui lui «trotte dans la tête » actuellement, nous confie le tendre chanteur: «est- ce que j’ai bien fait la balance entre mon métier et ma vie privée?».

Fredo, est-ce que vous chantez mieux l’amour aujourd’hui qu’il y a 50 ans?

Ce ne sont pas les mêmes mots. C’est plus ressenti aujourd’hui et les mots sont plus profonds. À 20 ans, si on m’avait dit «il faut dire je t’aime à tous ceux qu’on aime», je n’aurais peut-être pas compris. Aujourd’hui, j’ai envie de parler d’amour un peu comme un grand sage qui lance des messages positifs.

Vous chantez aujourd’hui «Si dieu m’en laisse le temps»… Que voudriez-vous faire que vous n’avez pas encore pu accomplir?

Ça, c’est la grande question! (sourire) Ça me trotte dans la tête actuellement. Face au temps qui passe et qui reste, face à ce que j’ai fait dans ma vie –j’ai consacré toute ma vie à mes deux amours, le public et ma vie privée–, je me demande si j’aurai réussi ma vie. Je dois peut-être vivre simplement, c’est-à-dire être libre de consacrer les derniers jours de l’existence à des plaisirs, des voyages, avec ma femme bien sûr. Bien que ce soit la passion de ma vie de faire des chansons, de donner le meilleur de moi-même, est-ce que je ne devrais pas ralentir un petit peu? Il faut commencer comme ça, ne pas casser d’un coup. Je peux continuer mon métier, faire des spectacles mais, dans un premier temps, en faire moins, ne plus faire un album tous les ans, pour profiter de la vie.

Mais en êtes-vous capable?

Effectivement, on se le dit tout le temps et on est pris dans un tourbillon qui n’en finit pas! (rires) Mais c’est vraiment une grande interrogation pour moi, c’est difficile. Parce que c’est comme si j’étais rentré dans la vie des gens, que j’étais ce médicament qui les rend heureux. Ça me torture. Parce que si on fait la balance aujourd’hui, oui j’ai réussi la passion de ma vie, mais ai-je réussi ma vie privée même si je suis avec Monique depuis très longtemps? Est-ce qu’on a vécu intensément, avec la chance qu’on a eue? Je n’ai pas encore la réponse à cette question. Malheureusement, on ne connaît pas l’échéance. Il n’existe pas de pilule qui me fera vivre jusqu’à 106 ans, comme mon arrière-grand-mère, à moins que j’aie ses gènes! (rires)

>> Découvrez l'interview complète de Frédéric François ce samedi dans votre magazine Max disponible en librairie dans les journaux Sudinfo ou en cliquant ici.