Loïc Nottet sur ses expériences à The Voice et DALS : « Très vite, je ne me suis pas laissé faire » 

Xavier Janssens

On l'attendait avec un 3e album (qui arrivera bientôt)...mais, aujourd’hui, c'est par le biais de l´écriture que Loïc Nottet nous emmène dans son univers fantastique, souvent sombre, parfois adolescent. Avec ce premier roman, "Les aveuglés" (le début d'une saga), l´auteur-danseur et interprète prouve qu'il aime, plus que jamais, conter des histoires, parfois la sienne, parfois celles qu'il s'invente pendant la nuit. Plus jeune, certains le traitaient de "fou" mais il sait qui il est, l´assume pleinement et ne changera pour personne, nous assure-t-il. 

Son troisième album à venir sera, pour la première fois, écrit en français. « J’aime bien construire tous mes albums avec une certaine logique. Comme je finissais mon 2e album avec un titre en français (« Mme, Mr »), je ne l’ai pas dit alors, mais je savais très bien que mon 3e album serait en français. Ecrire en français résonne plus fort en moi. Si j’avais écrit un « Danser » en anglais, je ne suis pas sûr que les gens auraient fait le lien avec le harcèlement. Alors que dans mon titre ‘Million Eyes’, les paroles étaient tout aussi claires, mais c’était en anglais…». Avec son futur opus, Loïc enfonce un « Je sais aussi qu’on me réclamait en français, ici et en France. Mais j’avais très peur que les gens n’aiment pas. »

En 2015, déjà, la France tombait sous le charme de Loïc…mais pour ses talents de danseur. Il remportait alors l’émission « Danse avec les stars ». Aujourd’hui, son discours sur le programme est plutôt mitigé. « Quand j’ai débarqué à ‘DALS’, je ne savais pas ce que c’était une émission populaire, mainstream. Ce qui me plaisait, c’était de danser. Mais quand tu fais une émission populaire comme ça, tu dois répondre à certains codes comme d’en faire des tonnes et moi, ces codes je ne voulais pas y répondre. A chaque entraînement, je m’habillais en noir. J’ai directement dit que je ne serais jamais Justin Bieber donc qu’il fallait oublier les abdos et me mettre torse nu ! Ils me voyaient un peu comme un petit minet de 18 ans qu’on pouvait exploiter. Ils l’ont fait avec tout le monde…Après, quand ça correspond à ton image et que tu as envie de jouer ce beau gosse, pourquoi pas, mais moi, ce n’était pas mon truc. Pendant les interviews, ils me demandaient de répondre d’une certaine façon, et je ne le faisais pas et ça ne les intéressait pas. Du coup, c’était coupé. Tout ça pour dire que je ne pense pas avoir un format télé. C’est comme quand j’ai accepté de faire coach à « The Voice Belgique » : c’était uniquement  parce qu’on était en pleine pandémie et que je ne supportais pas de ne rien faire. J’y suis donc allé pour rencontrer d’autres artistes et faire de la musique ensemble. »

On ne risque donc pas de revoir Loïc assis sur un fauteuil de juge – de danse ou de chant – de sitôt… « ‘Danse avec les stars’ m’a déjà reproposé des trucs comme revenir sur le plateau ou d’être un danseur officiel de l’émission. Mais ça ne me parle pas. Je n’ai plus envie, aujourd’hui, de faire ce genre de choses. J’aime bien gérer moi-même mon monde, mon image. » Loïc nous apprend même qu’après son passage très remarqué à « The Voice Belgique », la version française (de TF1) est venu vers lui : « ils m’ont proposé directement après. J’ai hésité. Au final, j’ai dit ‘non’ parce que j’avais déjà vécu un ‘The Voice’…et je n’ai jamais regretté. Toutes les personnes qui font l’émission, je les ai rencontrées. Je n’ai pas dû faire l’émission pour avoir ces contacts-là et puis, je n’avais plus envie de chanter les chansons des autres. Quand on m’oblige aujourd’hui de chanter une ‘cover’, comme ils le font beaucoup en France, ça me gave ! Et c’est quelque chose que je ne comprends pas : si on aime un artiste, on l’aime encore plus dans son registre à lui. Je trouve ça dommage. En fait, de manière générale, c’est quelque chose que je n’aime plus : qu’on m’impose des choses, que je me sente forcé. ».

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