Patrick Bruel : « J’aurais pu perdre totalement pied avec la réalité »

Crédit photo : Tess Meurice 

Il dit que, parfois, il préférerait qu’on le connaisse un peu mieux. Serait-on un peu passé à côté du véritable Patrick Bruel pendant toutes ces années?

Et si c’est en chansons, et surtout dans son dernier (magnifique) album «Encore une fois» qu’il se raconte le mieux, il y a encore beaucoup de choses à découvrir sur lui, sur le petit garçon qui ne s’est pas trahi et qui continue de s’émerveiller…

Vous avez failli, parfois, perdre pied avec la réalité?

En fait, j’aurais pu perdre totalement pied avec la réalité quand est arrivé ce phénomène. Mais vu d’où je viens, vu mon éducation, vu mon parcours... Je viens des échecs. J’ai commencé à jouer aux échecs à 7 ans. Je me suis mis au poker parce qu’il y a eu les échecs avant. C’est toujours de l’analytique, c’est avoir plusieurs coups d’avance. Quoi qu’il me soit arrivé dans ma vie, j’ai toujours vu plusieurs coups à l’avance, pour le meilleur et pour le pire. Le meilleur, c’est que ça m’a permis de tout de suite voir que je ne devais pas me laisser enfermer dans une spirale dont le caractère sociologique écrasait complètement l’artistique. Donc, j’ai réfléchi, analysé. Mais quand tu réfléchis, tu ne profites pas du moment présent et ça, c’est le pire.

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