Il n’y a que lui, doté d’un savant mélange d’humour fin et potache, qui pouvait envoyer un suppositoire sur la lune pour faire rire petits et grands. Notre compatriote Alex Vizorek, devenu grand, et partagé aujourd’hui entre la scène,ses activités sur France 2 et RTL France, nous raconte son rêve quand il était jeune, entre autres confidences (un peu) plus sérieuses sur le féminisme ancré en lui et l’humour en France…
Alex, l’idée de ce deuxième tome, des aventures du suppositoire qui, cette fois, après avoir quitté l’armoire à pharmacie vise la lune, elle était évidente pour vous?
J’avais plusieurs idées et j’ai un peu testé autour de moi… Une petite fille m’a dit que ça manquait d’une princesse. J’ai pensé à une sorte de «La belle au bois pétant» ou quelque chose comme ça mais on m’a dit que c’était un classique de la littérature jeunesse que de parodier les contes de fée. Puis, j’avais l’idée potentielle du suppo à l’Elysée qui sauve la France, et là on m’a dit que c’était un peu trop pour les adultes et pas la bonne année. Ma troisième idée c’était l’espace, même si pour moi le numéro 2 aurait dû être «Les suppos font du ski»! La dessinatrice adore l’espace et l’éditrice nous a dit que les enfants d’aujourd’hui étaient réintéressés par le sujet, grâce à Thomas Pesquet.
Mais vous, ça vous fascine l’espace?
Moi, ça me fait peur! Mais je trouve ça marrant… J’ai le vertige de manière générale, donc l’immensément grand me donne le vertige aussi. Je n’aime pas la mer, je n’aime pas l’air… À aucun moment je ne ferai astronaute! Je trouve ça fascinant les gens qui vouent leur vie à ça et puis, il n’y en a pas beaucoup au monde. J’ai cherché aussi s’il y avait eu une femme… Et je ne savais pas qu’une Russe était allée dans l’espace très vite après Gagarine. Je n’ai pas écrit son nom parce que j’ai appris qu’elle est à la Douma aujourd’hui, sous le parti de Poutine. Donc je ne voulais pas trop la mettre en avant. Mais je connaissais la Française Claudie Haigneré…
Vous avez un petit côté féministe ?
Je pense que oui mais ce n’est pas à moi de le dire. Et je trouve ça toujours prétentieux les hommes qui disent qu’ils sont féministes.
Vos années passées sur France Inter ont développé un peu plus votre féminisme ?
Ça m’a éveillé à tous les wokismes en fait. Le week-end de #metoo, je n’ai pas tremblé. Je ne me suis pas dit «olala toutes les saloperies que j’ai faites !» (rires). En plus, j’ai toujours préféré les femmes plus âgées, ce sont toujours elles qui ont décidé de comment me mettre le grappin dessus, même si maintenant j’ai des techniques pour qu’elles me mettent le grappin dessus plus vite. Mais je suis assez socratique dans ma séduction! (sourire) En soi, je suis assez féministe et c’est probablement dû au fait que je n’ai que des femmes autour de moi à part mon papa. J’ai grandi dans un matriarcat assumé et c’était chouette. Jamais il n’a jamais été question de prendre le pas sur les femmes, jamais je ne leur ai mal parlé. En revanche, j’étais un coq en pâte. Et aujourd’hui, quand je vois une histoire où il manque un personnage féminin, ça me choque. De même que s’il y a uniquement 15 blancs sur une photo, maintenant je le remarque.
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