Il a grandi dans un milieu libre, où il a développé, dit-il, «cette espèce d’instinct animal» qui lui permet aujourd’hui d’éviter certains écueils du showbiz. Aujourd’hui jeune papa d’une petite Eva Alba, à laquelle il veut transmettre ses valeurs acquises à «L’école de la vie» (titre de son dernier album), Kendji chérit plus que jamais ses instants de liberté en famille, comme avant, en pleine nature.
Kendji, le titre de votre album, «L’École de la vie», résonne forcément avec votre enfance, même si vous êtes allé à l’école classique. Quelle est la leçon la plus importante que vous avez apprise en dehors des bancs de l’école?
De bien s’entourer, mais surtout avec beaucoup d’amour et une réelle confiance. Ça, c’est très important. Quand on a une vraie famille, une vraie équipe, on peut surmonter n’importe quel problème. J’ai eu la chance d’avoir toute ma famille, les cousins –alors que j’en ai beaucoup!– avec moi et ça n’a pas changé… C’est une richesse qu’on ne peut pas expliquer.
Ce n’est justement pas ça, la difficulté, quand on arrive comme vous à 18 ans dans le monde du showbiz: bien s’entourer alors qu’on a toujours été en famille?
Je pense qu’on le ressent quand on a grandi dans un milieu où on est libre, où on a cette espèce d’instinct animal. On ressent la personne en face, et on peut choisir les bonnes personnes, celles qui vont nous faire du bien et non celles qui vont faire du mal. J’arrive à bien cerner les gens.
Vous avez toujours été libre mais cette carrière que vous avez construite pendant ces huit années, c’est beaucoup de sacrifices?
Oui, c’est vrai qu’on est souvent parti. Après, il faut trouver le juste milieu. Quand on est trop souvent parti, il faut savoir revenir à la maison pour se reposer…
Cette école de la vie, et votre père surtout, vous a aussi appris la valeur du travail...
Oui bien sûr, je l’ai appris très tôt. C’est grâce au travail qu’on peut être tranquille et assurer l’avenir. Quand j’étais plus jeune, je me demandais comment j’allais faire plus tard, si j’allais réussir à travailler –parce que j’avais peur de travailler, ado on n’en a pas trop envie…(sourire). Mais après cette frayeur-là, j’ai vite compris: j’aidais mon père dans son boulot de temps en temps et j’aimais ça. En plus, il me filait un peu d’argent de poche pour sortir avec les copains. Je pense que c’est parce que j’ai travaillé jeune que j’ai cette niaque-là de travailler.
Il fait quoi votre papa?
Élagueur! J’ai levé des troncs très lourds et j’aimais ça parce que c’était mon sport aussi.