Arnaud Delvenne se livre : «Les relations aujourd’hui, post «Top chef», sont compliquées…»

Xavier Janssens

Il y a presque deux ans, il terminait finaliste de «Top chef». Depuis, Arnaud Delvenne prend sa revanche sur la vie, qu’il mène à 1000 à l’heure et qui l’a amené au sud de Paris.

Votre côté extraverti, il a toujours été là ou il s’est développé une fois que vous avez perdu beaucoup de poids?

C’est venu avec le changement physique. J’avais déjà beaucoup d’humour, mais j’étais plus introverti. Ça cache toujours quelque chose, l’exubérance. Et je n’ai pas honte de le dire: parfois je rentre chez moi et je pleure, je m’écroule. Parce que je suis hypersensible et que je vis à 1000%. Parfois, je m’enflamme trop vite puis je suis déçu. Mais très vite j’enlève mon «bad mood», je me dis que si la vie n’est pas belle, regarde devant toi ou de côté mais pas derrière, sinon tu trébuches. J’ai fait des erreurs, je regrette des choses mais je ne veux pas subir ma vie. «Top chef» et mon opération surtout (il s’est fait placer un bypass gastrique, NdlR), ça m’a aidé à faire «le deuil» du deuil de ma maman, même si ça me marque encore très fort aujourd’hui (il s’interrompt, ému, NdlR). Mais les gens qui viennent au resto, ils s’en foutent de ta vie et c’est normal. Tu ne peux pas leur imposer ça. Donc, j’ai la banane tout le temps. Mon copain actuel me dit qu’il ne comprend pas comment je fais pour dormir 5 heures par jour et être en forme et de bonne humeur! (sourire) Et quand je suis d’hyper mauvaise humeur, je le cache. Je vais être très honnête: j’étais gros (130 kilos) et pas très beau. Et oui, ça a tout changé. C’est dommage qu’un physique fasse changer le regard des autres.

Et ce changement est récent…

Oui, ça a fait deux ans en avril que j’ai subi cette opération. Je commence seulement à récupérer un corps un peu correct, j’ai récupéré du poids, je suis à 75 kilos maintenant. C’est vraiment une deuxième naissance. J’ai changé physiquement et, en même temps, j’ai été mis en lumière à la télé pendant 4 mois et demi. Je pense donc qu’aujourd’hui, c’est une vraie revanche, parce qu’il y a des gens qui ne croyaient pas en moi, j’ai eu des patrons qui m’ont traité d’imbécile. Alors, je ne suis pas millionnaire, je dois travailler 7 jours 7, mais je m’amuse et je calcule moins qu’avant. Et je fais beaucoup profiter les autres.

Vous dites que vous n’avez pas envie d’être dans une relation hyper ancrée. Vous n’avez pas envie de vous poser en couple?

Quand j’étais gros, j’ai été marié pendant 10 ans. Et il reste la personne la plus importante de ma vie après ma maman, parce qu’on a traversé tellement de choses ensemble! On avait une maison, des projets. Puis, ma mère est décédée et je suis devenu un autre Arnaud. Je n’avais plus envie de rien et je ne voulais pas qu’il soit malheureux à côté de moi. Ça, c’est un vrai regret. Puis, j’ai rencontré une autre personne avec laquelle je suis resté six ans et on a eu une belle vie. Il m’a fait découvrir plein de choses à une époque où j’étais mal payé. Ensuite, après «Top Chef», j’ai rencontré un beau gosse. Mais il n’y avait pas cette espèce de simplicité. Je ne sais pas si c’est mon changement mental – je suis beaucoup plus affirmé–, physique ou de rythme vie, mais les relations aujourd’hui, post «Top chef», sont compliquées.

Le fait d’être connu est un frein aux relations?

Quand on vient me parler, c’est pour évoquer «Top chef» et ça ne me gêne jamais. «Top chef» c’est la plus belle expérience de ma vie. Mais pour la personne qui m’accompagne, c’est différent. Quand on est au restaurant, on n’est jamais à deux en amoureux, parce qu’il y aura quelqu’un qui viendra me parler. Mais je trouve ça normal. Au même titre que moi je le ferais si je voyais Loïc Nottet ou Eddy de Pretto: je voudrais aussi une photo avec eux, je les adore!

Est-ce que vous êtes resté en contact avec les autres candidats de votre édition de «Top chef»?

De temps en temps, on s’envoie un petit message. Mais après l’émission, chacun reprend un peu le court de sa vie. Mais ce n’est pas pour autant qu’on oublie ces personnes, elles restent dans votre cœur. Par nostalgie, je regarde encore beaucoup les photos de la saison 13 de «Top chef». Même quand j’en parle, il y a de la nostalgie parce que c’est vraiment ce qui m’a permis d’être de nouveau moi.

>>> L’intégralité de l’interview d’Arnaud Delvenne est à retrouver dans votre magazine Max et ici.