Benjamin Biolay : « Quand on rencontre quelqu’un, on sait qu’on a peu de chances de finir sa vie avec »

Crédit photo : Tess Meurice

Il a (presque) tout pour lui: chanteur, auteur et compositeur à succès (et reconnaissant d’en avoir) depuis 20 ans, belle gueule – du cinéma aussi – Benjamin Biolay a toujours veillé à ne pas changer. Il n’a «jamais été dans les clous», et ça lui convient très bien. À l’heure de la sortie de son album «Saint-Clair», il parle avec nous d’amour, de religion et de carrière, modestement.

Cet album, peut-on dire qu’il est le plus «sexy» de Benjamin Biolay? Il y a pas mal d’allusions au sexe…

C’est un disque plus sensuel, plus charnel, oui. Moi je suis assez basique: je trouve que les guitares électriques c’est sexy. Pensez à «Jumpin’ jack flash» des Rolling Stones, c’est sexy. Alors quand l’occasion se présente d’être sensuel, faut pas se censurer…

Est-ce qu’on n’écrit pas d’aussi belles chansons d’amour que quand justement on n’est pas heureux en amour? Je projette peut-être que vous n’êtes pas heureux en amour…

De toute façon, c’est très dur de décrire l’amour dans tout ce qu’il a de beau, c’est dur de décrire la félicité. Et puis l’amour aussi, c’est tellement vaste comme sujet. Le jour où on commence à avoir un enfant, c’est autre chose. C’est un amour qui est très fort et qui n’est pas voué à être perdu, à disparaître. Statistiquement, l’amour lambda, quand on rencontre quelqu’un, on sait qu’on a peu de chances de finir sa vie avec.

Le bonheur, c’est quoi pour vous?

C’est forcément aussi l’autre, soit l’enfant, soit la femme, l’ami ou la famille… Et c’est la paix intérieure. Ces rares moments où on se sent en paix avec ce qu’on aime, avec ce qu’on a envie de faire. Le vrai bonheur, c’est quand je n’ai pas envie d’être ailleurs. Et ça m’arrive.

>> Retrouvez l’interview de Benjamin Biolay ce samedi dans votre magazine Max et sur max.sudinfo.be.