Elle est drôle et pétillante. Mais on a tous beau connaître la voix d’Anggun, on n’en sait finalement que très peu sur elle. Pourtant, la chanteuse d’origine indonésienne, aujourd’hui jurée de «Starmaker» (RTL tvi), est plutôt bavarde quand on s’attarde sur son parcours. Comme quand elle raconte son arrivée en Europe, où elle apprend, à ses dépens, le fonctionnement de l’industrie de la musique, où elle s’étonne des regards un peu cavaliers que les hommes portent sur elle. Anggun était à part, elle a su cultiver sa différence. Inclassable, l’artiste voyageuse est résolue à ne jamais se sentir trop confortable.
Anggun , vous avez débuté votre carrière très tôt. Vous étiez une enfant star en Indonésie. Est-ce que ça aide pour avoir confiance tout au long de sa carrière?
En exerçant ce métier à un jeune âge, tout se confondait… Je ne savais pas si on m’aimait pour moi ou pour l’image. Puis, il y a eu un moment où mon père m’a dit: «Là, je parle à qui? À la chanteuse ou à ma fille?» Tu sais, quand tu as un succès, ça veut dire que tu as eu raison. Quand tu as ça à même pas 20 ans, ce n’est vraiment pas bon. L’ego, il en faut dans ce métier-là, il faut l’avoir solide même. Mais la confiance… Il ne faut pas oublier non plus la différence: c’est ce que je fais dans la vie, ce n’est pas qui je suis dans la vie. Il m’a fallu du temps quand même pour comprendre ça. Il ne faut pas non plus confondre la confiance en soi et le fait d’être hautain! Et puis, la confiance en soi quand on est une femme…
À quel point la femme et la chanteuse se confondent-elles chez vous? Ou bien faites-vous la dissociation?
Ma vie de femme et de chanteuse, c’est très différent. Et puis, je suis maman aussi,… J’aime bien avoir plusieurs identités. C’est aussi le fait d’avoir quitté mon pays, d’avoir vécu dans trois continents, d’avoir adopté d’autres cultures, de parler d’autres langues,…
On vous a proposé des rôles il y a longtemps déjà?
Oui, on m’a proposé de jouer dans un «James Bond»! (sourire)
Et qu’est-ce qui vous a poussée à dire «non»?
J’avais 26 ans, c’était pour un «Bond» avec Pierce Brosnan. Je voulais alors juste chanter. Devenir une «Bond girl», ok, mais j’avais lu un peu ce qu’on me proposait et je me retrouvais au lit avec Bond puis, paf, je me faisais tuer! J’étais si mauvaise que ça? (rires) C’était assez anecdotique, mais c’était génial quand même comme proposition. Certaines personnes dans mon entourage m’en parlent encore aujourd’hui! Mais voilà, j’essaie toujours de faire les choses de manière assez honnête.
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