On l’attendait avec un 3e album (qui arrivera bientôt)…mais c’est aujourd’hui par le biais de l’écriture que Loïc Nottet nous emmène dans son univers fantastique, souvent sombre, parfois adolescent. Avec ce premier roman, «Les aveuglés» (le début d’une saga), l’auteur-danseur et interprète prouve qu’il aime, plus que jamais, conter des histoires, parfois la sienne, parfois celles qu’il s’invente pendant la nuit. Plus jeune, certains le traitaient de «fou» mais il sait qui il est, l’assume pleinement et ne changera pour personne, nous assure-t-il.
Loïc, l’envie d’écrire un roman, elle est venue quand et comment?
Quand j’ai bossé sur mon premier album, «Selfocracy». J’ai eu des flashs de personnages dans ma tête… Ça a pris cinq ans pour créer tous ces personnages, mais je savais que j’en ferais un livre. La suite a continué dans ma tête et ces personnages continuent de vivre avec moi… C’est pour ça d’ailleurs que je ne veux pas d’enfants, parce que je trouve ce que je vis avec des personnages plus magique. Il n’y a pas de contrainte, je peux lâcher mes personnages quand je veux. Avec un enfant, tu ne peux pas faire ça!
L’univers fantastique vous a toujours fasciné…Parce qu’il vous permet de vous échapper?
Oui, c’est pour ça que je ne dors pas la nuit. La nuit, c’est mon moment, quand tout le monde dort, qu’il n’y a personne pour t’envoyer un message. Quand il ne se passe rien, ce sont des moments très précieux pour moi. C’est alors que je mets mes écouteurs, j’écoute des B.O. de films et je me tape ma meilleure vie! Mes voisins doivent me prendre pour un malade parce qu’ils doivent entendre plein de bruit, moi qui marche, qui parle… (sourire) Je suis dans mon monde.
Vos héros sont des ados. L’adolescence, c’est une période que vous aimez particulièrement parce qu’on n’est pas encore vraiment confronté à la vie adulte?
Ce que j’aime vers 16-17 ans, c’est que tu n’es plus suffisamment petit pour être un enfant mais en même temps tu n’es pas suffisamment âgé pour qu’on te traite d’adulte. Mais on te dit: «attention tu vas devenir adulte». Tu es dans une espèce d’entre deux mondes que je trouve très intéressant. J’ai l’impression que moi, à 16 ans, la seule chose à laquelle je pensais, c’était l’art et les amourettes. Mis à part ça, je ne me prenais pas la tête avec des trucs comme ma comptabilité, un loyer à payer. Mais j’ai réussi quand même à adapter mon schéma de vie. Aujourd’hui, je suis autonome mais, par contre, c’est mon papa qui continue à gérer ma compta (sourire). Parce que moi, je ne veux pas avoir trop de liens avec la vie adulte.
Parce que vous avez réellement peur de perdre votre âme d’enfant?
Oui, j’ai peur de ça. Je crois que ça se cultive, aussi en fonction des personnes que tu fréquentes. Si, par exemple, tu rencontres quelqu’un qui devient ton conjoint ou ta conjointe mais que cette personne a un univers complètement différent du tien: l’amour pourrait faire en sorte que tu d’adaptes à l’autre. Et ça, c’est un gros risque. Si moi je fais ça, je n’ai plus rien!
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