Charles, gagnante de The Voice en 2019, se confie : « J’ai été boulimique pendant très longtemps »

Crédit photo : Henri Doyen

En 2019, elle remportait «The Voice Belgique». Identités musicale et scénique une fois trouvées, Charles, qu’on a d’abord connue sous le prénom de Charlotte, enchaînait les tubes.

Aujourd’hui, la Brainoise grandit encore un peu avec la sortie de son tout premier album, aux couleurs bien plus nuancées que le rouge et le noir…

Charles, cela vous a pris du temps pour définir votre univers musical? Est-ce que sortir de «The Voice» s’est révélé un handicap?

Ça m’a pris un an dans le sens où il y a toujours eu cette partie de moi qui savait ce que je voulais faire. Mais j’avais 18 ans, je n’étais pas sûre de moi, je me demandais si je ne devais pas chanter en français pour que ça marche mieux,… Il y a un moment où il faut juste s’écouter et se laisser aller. Alors bien sûr, ma musique évolue un peu, cet album est un peu plus rock, mais ça reste moi, quelque chose d’assez «dark» et lumineux, doux et plein de punch. Là où «The Voice» a été handicapant, c’est que je me suis posé plein de questions que je ne me posais pas forcément avant. Je ne savais pas quoi faire en sortant de «The Voice» parce que je me suis rendu compte qu’il y avait plein d’univers musicaux différents que j’ai appris à apprécier. Cela m’a un peu perturbée au début, mais après, je suis revenue aux sources.

Il y a la musique et il y a la personnalité. Charlotte devient Charles à la scène… Est-ce que Charles est un personnage?

C’est moi, franchement. Ce n’est pas du tout un personnage. Sur scène, évidemment, ce n’est pas la même chose que dans la vie. Je suis super positive, je relativise tout, j’essaie de ne pas me laisser abattre. Et dans mes chansons, les thèmes sont eux très difficiles. Ça, ça fait un peu partie du personnage mais ça reste moi aussi, parce que je ne pourrais pas écrire quelque chose qui ne me ressemble pas, qui ne m’atteint pas.

Et le look?

C’est moi aussi. Mon premier tatouage, je l’ai fait quand j’avais 17 ans et là, j’en ai une trentaine. Les piercings j’aime beaucoup aussi. Et ma première coloration, je l’ai faite à 14 ans. Je me suis toujours habillée en noir —d’ailleurs ma mère se plaignait tout le temps de faire des machines de noir! (sourire)…

Et pourquoi le noir?

En partie à cause de l’insécurité, parce que le noir camoufle. J’ai toujours été très complexée par rapport à mon corps, ça a toujours été très difficile de m’accepter, j’ai été boulimique pendant très longtemps. Donc le noir était une manière de cacher ce que je ne voulais pas montrer. Mais j’adore le noir aussi! Parce que je trouve ça classe, que c’est facile à assortir avec tout. Je me sens trop bien dedans, trop stylée.

 

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