Frédérique Bel se confie sur sa vie et sa liberté : « Si je n’étais pas actrice, j’aurais été voyante »

Crédit photo : William Beaucardet

Bien plus qu’une «Minute blonde», une longue conversation avec une brune qui a décidé de vivre très librement. Des limites, Frédérique Bel n’en a pas. Et la conformité, ce n’est pas son truc non plus. Ce qui n’empêche pas l’actrice, star du tapis rouge à Cannes et orfèvre dans la retape de sa maison, d’être le «trèfle», comme elle dit, du cinéma français: ses films, à l’instar des trois volets de «Qu’est-ce qu’on a fait au Bon Dieu?», sont des succès. «Je suis assez contente d’être encore présente dans les derniers bastions de l’humour», sourit Frédérique.

Notre conversation commence par une visite (virtuelle) de sa maison. (...) Le tour du propriétaire terminé, on se dit qu’il nous a donné quelques indices insoupçonnés sur la personnalité de l’actrice. Notamment ce rapport aux minéraux, au feng shui: raconte-t-il une envie de vivre plus sereinement, en dehors des plateaux de tournage? Coup dans l’eau. Car dans la famille de Frédérique Bel, on est spirituelles de mère en fille. «Ma mère est guérisseuse, ma grande sœur est médium, ma petite sœur est chamane et prof de yoga et moi, si je n’étais pas actrice, j’aurais été voyante car je tire très bien les cartes, jusqu’à deux ans. On est une famille très évoluée spirituellement. Je pense qu’on choisit notre famille dans la vie…».

D’habitude, on dit qu’on choisit ses amis mais pas sa famille…

Ce qui m’importe le plus dans la vie, c’est la liberté… et j’ai choisi une vie très libre. Évidemment, si tu es trop libre, il se passe des choses négatives. Dans mon enfance et mon adolescence, j’ai été très livrée à moi-même et du coup j’ai été adulte très tôt. J’ai toujours recherché le même but, spirituel, qui ne pourra pas être sanctionné par la société. Cela me permet d’avoir énormément de recul par rapport à la société qui a des espèces de codes qui vont contre l’humain. Tous les gens s’engouffrent dedans, cochent des cases et on en arrive à des clichés. C’est ce que je ressens en tout cas en écoutant les gens… Dans ma vie, je n’ai jamais eu à me préoccuper de quelqu’un d’autre que de moi-même. J’ai un chien qui a sa poignée de croquettes par jour bien sûr, et j’ai aidé ma sœur et ma nièce. Aujourd’hui, je pourrais habiter n’importe où et faire n’importe quoi... D’ailleurs, mon métier est un peu n’importe quoi! (rires)

Mais est-on réellement libre dans le monde du cinéma?

Déjà, c’est un métier d’intermittence. Vous travaillez puis vous ne travaillez pas pendant des mois et c’est bien pratique. Je ne suis pas quelqu’un qui court après le travail. Je ne dirais pas que je n’ai pas d’ambition mais elle est relativement mesurée: celle de vivre de mon métier. Je remercie le ciel tous les jours, en tant que bouddhiste, d’avoir cette faculté de pouvoir travailler en m’amusant. Et en plus, c’est ma nature. Et je n’ai pas d’ego.

 

>> Retrouvez l’interview de Frédérique Bel ce samedi dans votre magazine Max et sur max.sudinfo.b