Sur le chemin de la découverte de soi, une lecture, un échange, un fi lm ou une vidéo peut déclencher ce qu’Oprah Winfrey (la papesse américaine du talkshow) appelle un « aha moment » : un moment de fulgurante inspiration, compréhension, identifi cation. Les mots de l’autre sonnent comme une évidence, comme une mémoire oubliée.
Cette clé est précieuse car elle nous fait avancer à grands pas. Cela s’est produit chez moi, il y a quelques semaines, en regardant une vidéo de Charlotte Hoefman. Sur son propre cheminement, les crises d’angoisse ont été un défi diffi cile pour elle. Jusqu’au jour où elle intégra qu’il était essentiel de ne pas réagir à ce qui réagit en soi. Cette phrase a résonné si fort en moi que j’en ai encore des frissons.
Depuis un certain temps, j’étais bloquée dans mon processus d’évolution. Je connaissais mes blessures, une partie de leur origine, mes mécanismes de protection mais je ne parvenais pas toujours à sortir de la boucle de la réaction et du contrôle.
Lorsque l’inconfort intérieur devenait trop fort, je retombais dans le besoin de réagir à ce qui réagissait en moi ,de vainement tenter de contrôler la gêne ressentie.
L’espace d’un instant, je semblais à nouveau apaisée. En réalité, je n’avais pas affronté la situation, le mental avait juste trouvé le moyen de reprendre le contrôle.
La vie nous envoie des petites et des plus grandes expériences... Y faire face sans tenter de fuir ou d’att aquer est un sacré déf
La vie nous envoie des petites et des plus grandes expériences afi n de mettre en lumière nos failles. Non pas pour nous blâmer mais pour nous donner une chance d’évoluer. Y faire face sans tenter de fuir ou d’attaquer est un sacré défi . S’asseoir au milieu de la tempête (qui n’est qu’une illusion du mental), observer sans réagir, permettent à l’émotion de nous traverser et de s’en aller.
Un peu comme une vague, on peut tenter d’y résister mais c’est inévitable : elle va avancer, monter, se casser puis se retirer. C’est notre résistance qui nous cause tant de chagrin. Il est évident que l’on peut réagir à ce qui nous arrive et c’est même souhaitable dans certains cas.
Le plus important est l’espace depuis lequel nous réagissons. L’impulsivité nous fait souvent revivre une même situation. La forme est différente mais le fond reste le même. Si nous décidons de réagir différemment, alors peut-être pourrons nous intégrer la leçon comme un cadeau.
Dans tous les cas, on dit que la nuit porte conseil, essayez puis vous déciderez!
