C’est en regardant le film « Dernier train pour Busan » du réalisateur coréen Sang-ho Yeon que m’est revenue cette phrase de Martin Luther King : « La véritable grandeur d’un homme ne se mesure pas dans les moments où il est à son aise mais lorsqu’il traverse une période de difficultés et de défis ».
Des voyageurs s’apprêtent à quitter la ville en train. Au même moment, sans le savoir, un dangereux virus, transformant les gens en morts vivants, contamine la ville. Juste avant le départ du train, une personne contaminée parvient à monter à bord…Au fil de la narration, on découvre la vraie nature humaine, celle dirigée souvent par la peur et l’instinct de survie. Différentes scènes posent un choix crucial aux protagonistes et viennent nous questionner sur notre propre essence.
Bien que parfois on s’aventure à penser, voire même à affirmer que dans telle ou telle situation nous aurions réagi différemment, dans les faits il est difficile de sincèrement savoir qui l’on est sans vivre un tel inconfort, un tel déchirement dans sa chair.
Récemment, mon neveu est venu s’installer à la maison. Il y a quelques années, il m’aurait été difficile de l’envisager. Sa présence est un puissant révélateur de qui je pense être, de ce que je pense cultiver, développer. Il vient me confronter à mes paradoxes et m’invite sans le savoir à travailler sur mes parts d’ombre. Il met aussi en lumière le chemin parcouru. Je découvre que je parviens à exprimer des points sensibles avec douceur sans froisser l’autre. Chaque jour, la vie nous offre l’opportunité de réajuster l’image que nous nous faisons de nous-même et de l’améliorer.
L’émotion est une boussole qui vous remett ra sur le bon chemin
Une situation peut être vécue comme une opportunité lorsqu’on la perçoit comme un cadeau ou comme une contrainte si l’on émet de la résistance. C’est d’abord un appel à l’observation. Quel sentiment la situation ou la personne a-t-elle déclenché en nous ?
Prendre ce temps apportera des clés de compréhension sur qui vous êtes, une forme de vérité propre n’émanant d’aucun jugement externe mais de votre propre juge intérieur. L’émotion ne trahit jamais, elle naît des tréfonds de votre moi intérieur. C’est une boussole qui vous remettra sur le bon chemin.
Après l’observation vient l’action. Jean-Paul Sartre a dit : « Le faire est révélateur de l’être ». Ce que vous ferez viendra mettre en lumière qui vous êtes.
À chaque instant, nous façonnons notre reflet. La somme de tous ces moments et les réactions qui en découlent créera notre histoire, nos mémoires.
