Trois chefs belges au Streat Fest : « Le défi est sympa, ce n’est pas quelque chose que j’ai l’habitude de faire »

Crédit photo : Xavier Janssens

Du 12 au 15 mai, le site de Tour&Taxis, à Bruxelles, accueillera un nouvel événement culinaire et festif: le Streat Fest, contraction de «street» et «eat». Soit manger, mais (très bien), dans la rue… ou presque. Pour l’occasion, Max a réuni trois chefs belges, aux origines —un Carolo, une Bruxelloise née au Bhoutan et un Anversois— et aux parcours totalement différents, mais à la vision de la cuisine résolument tournée vers le plaisir. Attablé ou pas…

«Ce festival, et la street food, c’est une façon de célébrer la vie, surtout après deux ans de pandémie», se réjouit Lhamo Svaluto, propriétaire du restaurant tibétain Mo Mo. Le réputé chef carolo, Stéphane Chermanne, dont le restaurant porte le nom, sourit: «c’est gentil d’avoir pensé à moi déjà! Parce que je ne suis pas dans la street food, je tiens un restaurant bistronomique et ils m’ont contacté pour savoir quelle touche je pourrais apporter ici. Le défi est super sympa, parce que ce n’est pas quelque chose que j’ai l’habitude de faire. Cela peut être un casse-tête pour moi de faire un plat de street food».

Au contraire de Glen Ramaekers, chef du Humphrey, qui, lui, à l’habitude de faire goûter sa cuisine exotique lors de différents événements. «Dans notre resto, avec mon épouse, on fait pas mal de plats à partager. Dans ce qu’on fait, on représente la cuisine philippine, ma maman étant philipinne, et on bouge beaucoup». Installé dans le bâtiment du label de musique Pias, en plein cœur de Bruxelles, le chef Glen a connu, bien avant la pandémie, un autre obstacle pour faire goûter sa cuisine: les attentats de Bruxelles.

«On a ouvert juste après. Les gens évitaient alors de venir à Bruxelles. On a compris qu’on devait bouger, que la période était difficile et qu’on ne pouvait pas se contenter d’avoir un resto. On a fait des festivals, on a représenté la Belgique en dehors de nos frontières. On allait à l’étranger pour promouvoir Bruxelles, mais pourquoi on ne le ferait pas chez nous? En Flandre, les festivals de food existent dans plusieurs grandes villes, avec des restaurants étoilés. Ici, ce qui est chouette, c’est d’avoir un festival un peu plus fun, plus jeune et, surtout, multiculturel, comme Bruxelles et comme la Belgique en général. Je trouve qu’on n’est pas assez fiers pour mettre ça en avant!»

>> Retrouvez l’interview des trois chefs ce samedi dans votre magazine Max et sur max.sudinfo.be